N’être plus la déléguée de personne : une réévaluation du rôle des femmes dans le commerce en Nouvelle-France

By | October 1, 2009

ABSTRACT: Historians have tended to portray women who were involved in commerce in New France as a handful of large-scale, self-motivated entrepreneurs. The literature presents these exceptional individuals as flanked by a somewhat larger group that was less independent, consisting of wives deputized by their husbands or merchants’ widows stepping into the dead man’s shoes. This article reviews fur trade and wartime accounts and finds a host of female provisioners. It makes the case that presenting services and commodities in the marketplace was an everyday, largely self-directed activity which all sorts of women – girls, wives, widows and even nuns – conducted on a regular basis alongside their other tasks.

RÉSUMÉ: Les historiens ont eu tendance à réduire les femmes engagées dans le commerce en Nouvelle-France à une poignée de chefs d’entreprise autonomes opérant à grande échelle. La recherche a révélé que ces individus exceptionnels étaient flanqués d’un groupe un peu plus nombreux qui ne jouissait pas de la même indépendance, comptant des femmes déléguées par leurs maris ou des veuves de marchands reprenant l’entreprise du défunt. Cet article offre un survol des livres de compte de la traite des fourrures et de l’économie de guerre, identifiant de nombreuses fournisseuses. Il affirme donc que la mise en marché de biens et de services était une activité quotidienne de toutes sortes de femmes – jeunes filles, épouses, veuves, nonnes – qui en avaient, pour l’essentiel, la direction et qui les combinaient régulièrement à leurs autres tâches.

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Revue d’histoire de l’Amérique française, 2009, Vol.63(2-3), pp.209-241

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